juillet 29, 2015
Tectonique islandaise
Tout le monde a une petite idée de la composition de notre planète, même les élèves d’école primaire. En voici plus ou moins la description. Au centre se trouve le noyau. Puis, il y a le manteau. Enfin, il y a la croûte terrestre, sur laquelle nous nous trouvons.
Toutefois, la croûte terrestre n’est pas faite d’un seul bloc. Elle est composée de plaques tectoniques, qui flottent de manière presque imperceptible sur du magma. Ces plaques se déplacent dans différentes directions. Elles avancent les unes vers les autres, de façon perpendiculaire, ou encore s’écartent d’entre elles. On parle ainsi respectivement de convergence, de décrochement et de divergence. Des tremblements de terre se produisent fréquemment à cause du frottement des plaques. La tectonique provoque aussi toutes sortes d’activités volcaniques. Si cela vous intéresse, vous pouvez cliquer sur les liens.
Quand les plaques convergent, des montagnes et des volcans apparaissent, ainsi que toutes les caractéristiques qui leur sont associées sur la terre ferme. C’est le cas du Japon, du Kamchatka, des îles Kouriles, des îles Aléoutiennes, de la Cordillère des Andes, de la Cordillère américaine, de l’Himalaya, etc. Les zones où les plaques divergent sont en général des fonds marins, visibles sur des cartes de qualité et suffisamment détaillées. Ici se trouve, par exemple, la dorsale médio-atlantique. A cet endroit, les plaques tectoniques l’éloignent les unes des autres, et l’espace qui se crée est comblé par du magma.
L’un des rares lieux où la divergence des plaques se produit en surface est l’Islande. Ce pays se situe entre la plaque américaine et la plaque eurasienne. La première se déplace très lentement vers l’ouest, tandis que la seconde se dirige tout aussi lentement vers l’est (à une vitesse de 2 cm par an). En d’autres termes, la largeur de l’Islande augmente de deux centimètres chaque année (indépendamment de l’érosion des côtes ou, au contraire, de l’expansion de la masse terrestre provoquée par les coulées de lave). Cela correspond à deux mètres par siècle, à vingt mètres par millénaire et à vingt kilomètres par million d’années. Si elle continue d’évoluer de cette manière, l’Islande sera, dans 200 millions d’années, aussi large que la longueur du Chili ou, dans 300 millions d’années, aussi étendue que la Russie !
En Islande, le meilleur endroit pour observer la fissure au sol provoquée par la faille est Þingvellir (Thingvellir).
Une fissure inégale et escarpée, d’environ cinq kilomètres de long, traverse le paysage. En plus, il y a un joli lac. Voici à quoi cela ressemble :
Les montagnes que l’on distingue à l’horizon sont en Europe. La photo a été prise en Amérique du Nord, et toute la terre devant nous correspond au trou entre les deux plaques tectoniques, l’eurasienne et l’américaine.
Ce lieu est connu non seulement pour toute sa tectonique, mais également pour être le berceau de l’Etat démocratique et orthodoxe islandais. Il fut fondé en 930 après Jésus Christ. C’est ici que fut formé le plus ancien parlement d’Europe (l’Althing). En l’an 1000, c’est également ici que la religion chrétienne a été adoptée ; et en 1944, que l’indépendance du pays a été déclarée. Juste là :
Si vous allez un jour dans ce pays merveilleux, n’oubliez pas de visiter cet endroit ! Il est très accessible car il n’est situé qu’à 50 km du centre de Reykjavik.
En plus des plaques tectoniques, l’Islande possède de nombreux canyons. Qu’ils soient grands ou petits, ils sont toujours d’une beauté à couper le souffle ! Par exemple, regardez Fjaðrárgljúfur, qui se trouve là et qui ressemble à ça :
Voici de plus amples informations concernant le canyon, mais vous aurez peut-être besoin d’une bonne paire de lunettes :
Ce lieu si intéressant possède (en plus d’une beauté naturelle, bien sûr) de nombreux sentiers en hauteur qui longent le canyon principal et qui comportent presque tous des panneaux déconseillant aux visiteurs de s’y aventurer, le sol étant trop glissant. Cependant, il semble que ces panneaux soient souvent ignorés. En effet, derrière eux se trouvent des sentiers souvent empruntés par des touristes qui n’ont pas peur de prendre des risques.
Si vous ne pouvez pas les battre, rejoignez-les ! Du coup, nous avons nous aussi risqué notre vie sur ces sentiers qui présentaient la dangereuse menace de nous faire glisser. J’ai même pris une bière sur la crête étroite de l’une des collines. C’est à ce moment que j’ai « compris » les panneaux. Pour que les gens ne passent pas, il aurait plutôt fallu écrire : « attention, vous risquez de tomber de tout en haut » ! A quelques centaines de mètres de hauteur, sur une crête d’un mètre de large à peine et avec le vent qui souffle… Après tout, ce n’est peut-être pas l’endroit le plus sûr. Assurez-vous simplement de porter des chaussures de marche antidérapantes si vous voulez aller jusqu’en haut…
Ensuite, nous avons rejoint notre pension pour passer la nuit, en admirant le paysage et en prenant joyeusement des photos, parfois de certains phénomènes naturels dont j’ai déjà parlé, parfois d’autres dont je parlerai plus tard. Nous nous sommes arrêtés dans le village côtier de Vík (situé ici), qui ne compte que 300 habitants, mais qui possède cinq hôtels et neuf restaurants. Toute la population du village pourrait tenir à l’intérieur !
Revenons aux phénomènes naturels que je viens de mentionner : des rochers, des aiguilles, des falaises et des stacks. Par exemple, Dyrhólaey, Reynisdrangar et la plage volcanique de Reynisfjara. Les voici :
A l’horizon, les falaises de Dyrhólaey :
Et voici l’Eyjafjallajökull :
Voici quelques puffins islandais. Un prochain article comportera plus de photos de ces oiseaux, ainsi que d’autres animaux islandais…
D’autres articles à venir porteront sur les glaciers islandais et sur les cascades islandaises. Malheureusement, nous n’avons pu découvrir qu’un quart ou qu’un cinquième de toute la beauté naturelle de l’Islande. Mais ce que nous avons vu, vous le verrez aussi ! 🙂
Parmi les trois quarts ou les quatre cinquièmes des choses que nous n’avons pas vues, mais qui ne sont qu’un rocher jeté depuis Reykjavik (aaargh !), il y a une attraction volcanique complétement unique en son genre. Les touristes entrent véritablement à l’intérieur du volcan endormi de Thrihnukagigur ! C’est juste ici. Il faudra vraiment que j’y aille la prochaine fois. Jetez donc un coup d’œil aux photos.
Et sur cette note photographique, je vous indiquerai que le reste des photos se trouve ici.
Au revoir, chers lecteurs ! A la prochaine !
