Cyber-histoires du côté obscur : vulnérabilités inattendues, piratage à la demande et système d’exploitation de SpaceX

Passer le premier mois de l’été en quarantaine : fait. Il semblerait que le monde s’ouvre progressivement mais nous préférons ne pas prendre de risques à K et nous avons décidé de continuer à télétravailler. Cela ne signifie pas pour autant que nous avons perdu en efficacité : nous travaillons toujours aussi bien, d’autant que les cybercriminels n’ont pas été mis au chômage technique. La situation générale des menaces n’a toutefois pas connu de changement majeur ces derniers temps. Comme d’habitude, les pirates informatiques ont tout de même mis au point des cyber-méthodes plutôt étonnantes. Voici certaines de celles que nous avons vues ce dernier mois.

Vulnérabilité zero-day dans le système d’exploitation ‘super-sécurisé’ Tails de Linux

Il ne fait aucun doute que Facebook sait comment dépenser son argent. Il s’avère que l’entreprise a investi un important montant à six chiffres dans la création d’un exploit zero-day pour s’en prendre à une vulnérabilité du système d’exploitation Tails (= Linux, spécialement conçu pour profiter d’une meilleure vie privée) dans le cadre d’une affaire du FBI. Cette action a permis la détention d’un pédophile. Ils savaient depuis un certain temps que cet individu paranoïaque et dérangé utilisait ce système d’exploitation particulièrement sécurisé. Facebook a d’abord utilisé sa capacité à cartographier les comptes pour connecter tous ceux que le criminel avait utilisés. Il a malgré tout été impossible d’obtenir une adresse valide à partir de cette cyber-victoire. Ils ont apparemment demandé le développement d’un exploit pour une application de lecteur vidéo. Ce choix était judicieux puisque le prédateur sexuel demandait à ses victimes de lui envoyer des vidéos et qu’il les regardait sûrement sur son ordinateur.

Il semblerait que la vulnérabilité exploitée n’a pas été signalée aux développeurs de Tails qui ont ensuite répondu qu’elle avait déjà été corrigée. Les employés de l’entreprise ne disent rien à ce sujet mais il est évident que la  » commande d’une vulnérabilité  » n’est pas la meilleure publicité. On espère néanmoins que cet exploit était unique, réservé à ce criminel particulièrement mauvais, et que cela ne va pas se répéter pour un quelconque utilisateur.

Ce qu’il faut en retenir : peu importe à quel point le projet basé sur Linux ce dit super-méga sécurisé, rien ne garantit qu’il n’y ait pas de vulnérabilité. Pour pouvoir revendiquer une telle capacité, la totalité des procédures de travail de base et l’architecture du système d’exploitation doit être restructurée. Hm, oui, en réalité, c’est l’occasion parfaite pour dire bonjour à ça 😊.

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Quel groupe de pirates informatiques s’en prend au réseau de mon entreprise ? Ne jouez pas aux devinettes, vérifiez !

Il y a environ quatre ans, la cybersécurité devenait un pion de l’échiquier géopolitique. Alors que les politiques de tous les partis et de toutes les nationalités se montraient du doigt et se rejetaient la faute d’opérations hostiles de cyber-espionnage, en parallèle, et apparemment sans aucun signe d’ironie, ils augmentaient la réserve d’armes outils offensifs informatiques de leur pays. Les entreprises indépendantes de cybersécurité, prises entre deux feux à cause de ces manigances géopolitiques, ont toutefois les capacités et le culot courage de révéler toutes ces absurdités très dangereuses.

Pourquoi ? C’est très simple.

Tout d’abord,  » cyber  » a été et est depuis le début un terme cool, romantique, glamour, hollywoodien et lié à la science-fiction. Il est vendeur, même lorsqu’il s’agit de journaux d’abonnements à des journaux en ligne. Il est populaire, même auprès des politiques. C’est aussi une distraction utile, grâce à son côté cool et tendance, lorsqu’il faut détourner l’attention, et c’est souvent le cas.

Ensuite,  » cyber  » est vraiment un terme geek. La plupart des gens ne comprennent pas en quoi il consiste. Par conséquent, les médias, lorsqu’ils doivent couvrir une actualité ayant un lien avec ce sujet, ou lorsqu’ils cherchent à obtenir plus de visites sur leur site, peuvent écrire tout et n’importe quoi, et la plupart des choses qu’ils racontent ne sont pas vraiment exactes (ou sont complètement fausses). Peu de lecteurs s’en rendent compte. Vous avez donc de nombreux articles dans la presse qui disent que le groupe de pirates informatiques de tel ou tel pays est responsable d’une certaine cyberattaque embarrassante, coûteuse, préjudiciable ou encore scandaleuse. Y-a-t-il quelque chose de vrai dans tout cela.

Nous nous en tenons aux attributions techniques. C’est notre devoir et c’est ce que nous faisons en tant qu’entreprise.

En général, il est difficile de discerner le vrai du faux. Cela étant dit, est-il vraiment possible d’attribuer avec précision une cyberattaque à tel gouvernement ou à une organisation en particulier ?

La réponse se divise en deux parties

D’un point de vue technique, les cyberattaques possèdent un ensemble de caractéristiques spécifiques, mais le système d’analyse impartial ne peut que déterminer à quel point une attaque ressemble au travail de tel ou tel groupe de pirates informatiques. En revanche, lorsqu’il s’agit de dire si tel ou tel groupe de pirates informatiques en est à l’origine… comme les renseignements militaires de la sous-unité 233, le groupe pour les projets de recherche avancée de défense ou l’unité opérationnelle des capacités stratégiques conjointes et de la réduction des menaces (toutes ces institutions sont factices, inutiles de faire une recherche sur Google)… cela relève de la politique. Dans ce cas, l’éventualité d’une manipulation des faits s’approche des 100 %. L’attribution peut être technique, établie à partir de preuves et tirée de conclusions exactes, ou bien… relever de la voyance, en lisant les lignes de votre main ou le marc de café. C’est pourquoi nous laissons les médias s’en occuper. Nous restons bien l’écart. En attendant, le pourcentage d’insectes politiques qui se passent de la pommade à base de faits de cybersécurité pure se multiplie lorsque la date de certains événements politiques clés approche. Oh, exactement comme celui prévu dans cinq mois !

Le combat est beaucoup plus facile si nous connaissons l’identité du cybercriminel : la réponse aux incidents peut être déployée sans encombre et avec un risque minimum pour l’entreprise.

Donc oui, nous évitons à tout prix l’attribution politique. Nous nous en tenons à la partie technique. En réalité, c’est notre devoir et c’est ce que nous faisons en tant qu’entreprise. Nous le faisons mieux que n’importe qui, en toute modestie. Nous suivons de près tous les grands groupes de pirates informatiques et leurs opérations (plus de 600 d’entre elles) et ne faisons pas attention à leur éventuelle orientation politique. Un voleur reste un voleur et sa place est en prison. Maintenant, plus de 30 ans après être entré en jeu et avoir collecté en continu de nombreuses données sur les actes numériques répréhensibles, nous sommes enfin prêts à partager tout ce que nous avons obtenu, de façon convenable.

L’autre jour, nous avons lancé un nouveau service exceptionnel pour les experts en cybersécurité. Il s’agit de Kaspersky Threat Attribution Engine (KTAE). Ce produit analyse les fichiers suspects et détermine quel groupe de pirates informatiques pourrait être à l’origine de la cyberattaque. Le combat est beaucoup plus facile si nous connaissons l’identité du cybercriminel puisque cela nous permet de prendre des décisions de contre-mesures informées, d’élaborer un plan d’action, d’établir les priorités et, de façon générale, de déployer une réponse aux incidents sans encombre et avec un risque minimum pour l’entreprise.

Comment est-ce possible ?

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Cyber-histoires en temps de confinement : 92 mars 2020

Cela fait maintenant près de trois mois que la plupart des pays, et leurs habitants, sont en confinement ! Vous avez certainement entendu parler d’un film en particulier pendant ce laps de temps, j’en suis certain, voire de plusieurs. Il y a pourtant une nouvelle approche : le film Un jour sans fin n’est plus aussi amusant ! Ensuite, quelle que soit la météo, cela ne nous convient pas. Un temps couvert, humide et venté : c’est déprimant pour tout le monde (en plus du confinement). Le soleil brille, il fait chaud et on se croirait en été : c’est déprimant pour tout le monde puisque personne ne peut sortir pour en profiter !

Pourtant, j’imagine qu’il est quelque peu réconfortant de se dire que nous sommes presque tous dans la même situation et ne pouvons pas quitter notre domicile. Peut-être. Cela ne s’applique qu’à nous, les personnes normales / bien intentionnées. Qu’en est-il des méchants ? Comment ont-ils  » surmonté  » cet emprisonnement à domicile ? La semaine dernière, j’ai partagé quelques statistiques et tendances à ce sujet. Aujourd’hui je souhaite poursuivre cette étude et faire une mise à jour… Eh oui, malheureusement les cyber-méchants agissent vite. // Soit dit en passant, si vous souhaitez en savoir plus sur les cyber-histoires du côté obscur, alias cyber-actualité, suivez l’étiquette de ces articles.

Tout d’abord, voici quelques statistiques supplémentaires – mises à jour. De plus, elles sont plutôt rassurantes…

En mars, mais surtout en avril, l’activité générale des cybercriminels a fortement augmenté. Pourtant, nous avons constaté une forte baisse en mai et sommes revenus aux résultats que nous avions avant le coronavirus (janvier-février) :

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Cyber-pouls du monde pendant la pandémie.

En ces temps difficiles, on me demande souvent comment la situation cyber-épidémiologique a évolué. En termes plus généraux, comment la cybersécurité a-t-elle été affectée par ce déplacement de masse vers le télétravail (ou le chômage, malheureusement, pour ceux qui n’ont pas eu de chance mais restent tout de même chez eux) ? Plus particulièrement, quelles nouvelles astuces les cybercriminels ont-ils développées ? Qu’est-ce que les utilisateurs doivent faire pour s’en protéger ?

Je vous propose donc de vous faire un résumé…

Comme toujours, les criminels, et donc les cybercriminels, suivent de près les conditions changeantes et s’adaptent pour augmenter leurs revenus. Par conséquent, lorsque presque tout le monde passe soudainement à un temps plein à domicile (télétravail, divertissement à domicile, achats à domicile, interactions sociales à distance, tout à domicile !), les cybercriminels modifient leurs méthodes.

Les escrocs ont remarqué une chose : maintenant que presque tout le monde est en quarantaine, le temps passé sur Internet a considérablement augmenté. Cela signifie qu’ils disposent d’une « surface d’attaque » générale plus importante pour leurs actes criminels.

En outre, les employeurs de la plupart des personnes qui travaillent désormais depuis chez elles ne leur ont malheureusement pas fourni une protection informatique de qualité et fiable. Cela signifie que de nouvelles opportunités s’offrent aux cybercriminels puisqu’ils pourraient notamment pirater le réseau professionnel que les employés utilisent et obtenir de précieux renseignements criminels.

Il est évident que les cybercriminels cherchent à mettre la main sur ces précieux renseignements. Nous le constatons avec la forte augmentation des attaques par force brute des serveurs de bases de données et des RDP (une technologie qui permet à un employé, par exemple, d’avoir pleinement accès à son ordinateur professionnel, ses fichiers, son bureau, absolument tout, à distance, et donc depuis chez lui).

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Les distributeurs automatiques qui ne sont pas sûrs devraient eux aussi être mis en quarantaine

Tous les ans, je prends plus de cent vols à travers le monde, accompagné de mes compagnons de voyage. De nos jours, nous payons presque partout et toujours par carte ou par téléphone, et le plus souvent sans contact comme avec Apple ou Google Pay. En Chine, vous pouvez même payer par WeChat lorsque vous faites votre marché pour acheter des fruits et légumes aux petites mamies. De plus, le virus actuel tristement célèbre rend l’utilisation de l’argent virtuel encore plus populaire.

Pourtant, on rencontre encore d’étranges surprises : à Hong Kong, précisément, les taxis doivent toujours être payés en liquide ! À Francfort (!), l’an dernier, dans deux restaurants différents, nous n’avons pu payer qu’en espèces. HEIN !? Nous avons dû faire de longues recherches pour trouver un distributeur automatique et retirer des euros au lieu de profiter de notre verre de brandy après le dîner. C’est inhumain ! 🙂 Quoi qu’il en soit, tout cela prouve que, malgré l’existence de systèmes de paiement progressifs dans le monde entier, il semble que le bon vieux distributeur automatique de billets soit toujours nécessaire, où que nous allions, et qu’il ne soit pas prêt à disparaître de sitôt.

Où est-ce que je veux en venir avec tout ça ? À la cybersécurité, bien sûr !…

Distributeur = argent ⇒ des distributeurs ont été, sont et seront piratés, c’est ainsi ! Seulement, la situation empire. Certaines recherches montrent qu’entre 2017 et 2019, le nombre de distributeurs de billets attaqués par des malwares a été multiplié par 2,5 environ.

Question : est-il possible de contrôler en continu l’intérieur et l’extérieur d’un distributeur automatique ? Vous vous dites sûrement que c’est possible, mais ce n’est pas si simple que cela.

Il y a beaucoup de distributeurs automatiques de billets dans les rues, les magasins, les passages souterrains, les stations de métro, etc., avec une connexion très lente. Ils ont à peine assez de bande passante pour gérer les transactions et ne surveillent pas vraiment ce qui se passe autour d’eux.

C’est pourquoi, face à ce manque de surveillance dû à la connexion au réseau, nous sommes intervenus pour combler cette lacune et renforcer le niveau de sécurité des distributeurs automatiques de billets. Nous avons appliqué les meilleures pratiques d’optimisation (dont nous sommes des experts incontestés, avec 25 ans d’expérience), et réduit de façon radicale la quantité de trafic nécessaire par notre piqûre d’inoculation spécifique contre les menaces applicables aux distributeurs – Kaspersky Embedded Systems Security, ou KESS.

Notez-le bien : l’exigence de vitesse minimale de connexion Internet pour notre KESS est56 kilobits (!!!) par seconde. Seigneur ! C’était la vitesse de mon modem commuté en 1998 !

À titre de comparaison, la vitesse moyenne de l’Internet 4G actuel dans les pays développés se trouve entre 30 000 et 120 000 kilobits par seconde. Quant à la 5G, elle promet plus de 100 millions de Kbps (des centaines de gigabits). Enfin, si les gens ne détruisent pas toutes les antennes avant. Ne vous laissez pas tromper par cette vitesse de connexion préhistorique : la protection offerte ne pourrait pas être meilleure. En effet, nous pourrions donner quelques leçons à beaucoup de gestionnaires efficaces au sujet de l’optimisation sans perte de qualité.

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Les années du cyber-passé – partie 1 : 1989-1991

Après avoir récemment écrit un article au sujet de notre historique de premières places au Top3 des tests indépendants, j’ai eu une petite bouffée de nostalgie. Et, par pure coïncidence, c’est justement le 20e anniversaire du  virus ver ILOVEYOU : encore plus de nostalgie, et un autre article ! Et je me suis dit : pourquoi s’arrêter là ? Et puis, ce n’est pas comme si j’avais grand-chose à faire, alors je continue ! Voici donc une nouvelle fournée de nostalgie made in Kaspersky, avec quelques anecdotes aléatoires, couchées sur le papier au fur et à mesure qu’elles me viennent à l’esprit.

Tout d’abord, rembobinons (avec notre lecteur de cassettes des années 80) à la fin des années 80, alors que Kaspersky n’était encore que mon nom de famille.

Première partie – La Préhistoire : 1989-1991

Je considère que c’est en octobre 1989 que j’ai fait mes premiers pas dans ce qui serait ma carrière professionnelle. J’ai découvert le virus Cascade (Cascade.1704) sur un Olivetti M24 (CGA, 20M HDD) dans des fichiers exécutables qu’il avait réussi à infiltrer, et je l’ai neutralisé.

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En haut du top3 : en toute transparence, là où tout le monde peut nous voir.

Vous pensez peut-être que nous avons eu de la chance et que nous étions au bon endroit et au bon moment pour bien démarrer en tant qu’entreprise et devenir le plus grand fournisseur d’antivirus au monde. Dans ce cas, vous vous trompez ! Laissez-moi vous raconter une histoire…

À l’époque, quand nous avons commencé à travailler sur des antivirus, je nous nous sommes fixé un objectif. Un objectif réellement ambitieux.

Je m’en souviens très bien. Mon ami de longue date, Alexey De Mont De Rique, et moi-même attendions le tram numéro six, non loin de la station de métro de Sokol à Moscou, en 1992. À cette époque, nous travaillions entre 12 et 14 heures par jour (mes enfants m’appelaient « Papa travaille ! »). J’ai dit à Alexey : « Nous devons nous fixer un objectif ». Il m’a répondu quelque chose dans le genre de : « D’accord. Quel objectif exactement, tu penses vraiment que nous devons nous en fixer un, et avec quel acharnement devons-nous le poursuivre ? » Quelque chose dans ce style. Ma réponse : « Notre objectif doit être de faire le meilleur antivirus au monde ! » Alexey a ri. Mais il n’a pas dit non. Nous nous sommes donc mis à poursuivre cet objectif, en travaillant dur plus dur, et en le gardant toujours en tête. Et ça a marché !

Comment ?

En travaillant plus dur, comme je l’ai dit, en faisant preuve d’inventivité, et en réussissant à survivre et à prospérer par les temps difficiles qui couraient en Russie à cette époque [la Russie au début des années 90, c’était l’effondrement de l’Union Soviétique et de son économie planifiée, les difficultés pour passer « instantanément » à une économie de marché, l’inflation, le chômage, l’anarchie…]. Nous avons travaillé comme des forcenés. Je détectais les nouveaux virus, Alexey codait l’interface de l’utilisateur, et l’éditeur de la base de données antivirus, Vadim Bogdanov (un Jedi de l’assemblage), a utilisé la Force pour élaborer différents outils informatiques pour ce que je faisais. Eh oui, au début des années 90, nous n’étions que trois ! Puis quatre, puis cinq…

Vous vous souvenez que je vous ai dit au début de cet article que nous ne nous sommes pas simplement trouvés au bon endroit au bon moment ? Je dois dire que la chance a quand même joué en notre faveur : en 1994, les premiers « Jeux Olympiques des antivirus » ont eu lieu : le test indépendant des logiciels de sécurité de lUniversité de Hambourg. Bien entendu, nous avons eu de la chance que ce test indépendant ait lieu. Mais nous n’avons pas gagné sur un coup de chance !

Pas du tout. Non avons remporté la médaille d’or, et c’est une tendance qui s’est confirmée jusqu’à aujourd’hui, comme je le montrerai dans cet article. Presque dès nos débuts, nous avons eu les meilleurs résultats à Hambourg. Notre succès s’est confirmé. Nous avons remporté des médailles d’or d’autres tests indépendants qui ont eu lieu à cette époque. Hourra ! En lire plus :En haut du top3 : en toute transparence, là où tout le monde peut nous voir.

iAntitrust : chers amis, il est temps de vous rendre la parole !

Lutter contre l’injustice. C’est ce que nous avons toujours fait, et nous continuons à le faire. Cela inclut notamment la lutte contre les grandes injustices, celles que l’on trouve à grande échelle…

Par exemple, en 2017, nous sommes parvenus à un accord avec Microsoft pour que l’entreprise arrête de conférer des avantages déloyaux à ses antivirus. Oui, Microsoft est le Goliath des temps modernes, mais nous sommes aussi un David des temps modernes ! Nous devons l’être. Quelqu’un doit faire face à ces géants, ici et maintenant, lorsqu’ils commencent à s’imposer de façon déloyale. Si nous ne faisons rien alors les utilisateurs auront moins de choix.

L’année dernière nous avons dû enfiler nos gants de boxe pour livrer une autre bataille. Encore une fois, il s’agissait d’un problème antitrust mais avec un autre Goliath : Apple. Si nous avançons d’environ un an, j’ai deux informations à partager avec vous à ce sujet…

D’abord, revenons quelques années en arrière : un peu de contexte.

Au début – des jours heureux…

En 2008, grâce au succès extraordinaire des iPhones, Apple a ouvert son App Store. Pour remplir ses « rayons » l’entreprise a invité les développeurs indépendants à s’en servir comme plateforme pour vendre leurs logiciels spécialement pensés pour iOS. Ces développeurs indépendants se sont lancés et ont conçu des milliers d’applications (avance rapide de 12 ans et elles se comptent désormais en millions). Les utilisateurs du monde entier sont ravis d’avoir autant de choix et Apple et les développeurs indépendants font de gros bénéfices. Tout allait bien, nous vivions en paix et en harmonie, et on pensait vivre heureux pour toujours.

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Cyber-histoires du côté obscur : Eh, qui a dit que vous pouviez voler mes données ?

C’est l’anniversaire de ma tante Olga le 28 janvier. C’est aussi la Journée européenne de la protection des données, et ma tante Olga ne s’en est pas encore rendu compte. Pourtant elle devrait. Les données numériques sont la monnaie de ce nouveau millénaire. Les connaissances accumulées grâce aux mille milliards de clics et de transactions sont une véritable mine d’or pour n’importe quelle entreprise. Les compagnies qui gagnent des millions de dollars (beaucoup d’entre elles) vendent ces cyber-ressources.

Les entreprises informatiques internationales ont plus facilement accès aux données personnelles qu’un pays. Par conséquent, ce sujet est extrêmement important mais aussi toxique.

Là où il y a de l’argent, il y a des personnes malintentionnées. Les cybercriminels qui savent comment exploiter les données des utilisateurs ne cessent de se multiplier. Même une entreprise respectable pourrait faire mauvais usage de ces données, et il semblerait qu’elle s’en sorte en toute impunité. Nous en reparlerons plus tard…

J’aimerai maintenant vous poser une question, à laquelle pour le moment personne n’a pu répondre, pas même les entreprises informatiques internationales : Qu’est-ce qui est bon et qu’est-ce qui est mauvais ? Je veux dire, quelle est cette mince frontière entre la morale humaine universelle et l’éthique professionnelle ? Quelle est cette limite ?

Malheureusement, la question de la cyber-éthique et de la cyber-morale est très ambigüe. En attendant, je peux vous garantir que l’arrivée de la 5G et d’autres nouveautés font augmenter le nombre de dispositifs de l’Internet des Objets que nous utilisons, et que nos données seront d’autant plus recueillies. De plus en plus, encore et encore…

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Cyber-actualités : Si Aramco avait utilisé notre technologie Antidrone… ; honeypots pour arrêter les malwares qui s’en prennent à l’IoT !

Bonjour les amis !

Nous avons récemment entendu une Cyber-histoire du côté obscur qui était plus que surprenante. Vous en avez certainement entendu parler puisqu’elle a fait la une des journaux du monde entier. Il s’agit de l’attaque de drones sur Aramco, en Arabie Saoudite, qui a empêché la production de millions de barils de pétrole par jour et a engendré des dégâts qui s’élèvent à plusieurs centaines de millions de dollars.

Malheureusement, je crains que ce ne soit que le début. Vous vous souvenez de ces drones qui ont bloqué l’aéroport de Heathrow (ou bien de Gatwick) il y a quelque temps ? Les choses suivent leurs cours. Il y en aura d’autres, c’est indéniable. Les houthis ont revendiqué l’attaque mais l’Arabie Saoudite et les États-Unis accusent l’Iran. L’Iran nie toute responsabilité. En d’autres termes, toujours le même bras de fer au Moyen-Orient. Ce n’est pas le sujet de notre article puisque nous ne parlons pas de géopolitique, vous aviez oublié ? Non, moi tout ce que je veux dire c’est que pendant que certains continuent à se montrer du doigt nous avons mis au point une solution qui arrête les attaques de drones, comme celle d’Aramco. Mesdames et messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter… notre nouvelle technologie Antidrone !

Comment fonctionne-t-elle ?

Le dispositif calcule les coordonnées de l’objet en mouvement et le réseau neuronal détermine s’il s’agit d’un drone. Si la présence d’un drone est confirmée, alors il bloque la connexion entre l’appareil et la télécommande. Par conséquent, le drone retourne à sa base ou atterrit là où il se trouve lorsqu’il est intercepté dans le ciel. Ce système est fixe ou mobile et peut, par exemple, être installé sur un véhicule mobile.

Notre technologie Antidrone cherche avant tout à protéger les infrastructures particulièrement importantes, les aéroports, les objets industriels et bien d’autres propriétés. L’incident qui a eu lieu à Aramco montre que cette technologie est plus que nécessaire et urgente pour éviter d’autres situations similaires. De plus, les choses ne vont pas se calmer : en 2018, le marché mondial des drones représentait 14 milliards de dollars et les prévisions disent qu’il pourrait s’élever à 43 milliards de dollars en 2024 !

Il est évident que le marché de la protection contre les drones malveillants va également se développer, et que cette croissance sera rapide. Pour le moment, notre technologie Antidrone est la seule du marché russe à pouvoir détecter ces objets grâce à la vidéo et à un réseau neuronal, et est la première dans le monde à utiliser un balayage laser pour localiser les drones.

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