Les années du cyber-passé – partie 6 : les médias et moi

La semaine dernière, je me suis rendu compte que nous avions déjà passé un trimestre entier en confinement-isolation-quarantaine. Trois mois à la maison, avec seulement quelques courts voyages à nos installations désertes et à la datcha chaque week-end avec le reste de la famille qui est tout autant isolé. Comme pour tout le monde, une vie quotidienne des plus extraordinaires. Pour moi, pas d’avion, pas d’aéroport, pas d’hôtel, pas de réunion et pas de discours. En résumé, très peu de déplacements.

Pourtant, tout est relatif. En trois mois, nous avons tous parcouru plus de 230 millions de kilomètres (un quart de l’orbite de la Terre autour du soleil) et tout cela sans prendre en compte le fait que le système solaire se déplace lui-même à une vitesse folle. Les réunions professionnelles sont la seule chose qui n’a pas vraiment changé depuis que le confinement a commencé. Elles se font tout simplement en ligne. D’ailleurs, l’entreprise en général fonctionne comme d’habitude, puisque les virus biologiques ne nous affectent pas 😊.

Assez parlé du confinement, vous en avez certainement un peu marre. Par conséquent, je continue à vous raconter d’autres histoires de mon cyber-passé et, cette fois, il s’agit des interviews pour les journaux, les magazines, la radio, la télévision et de bien d’autres interventions en public. Je me suis souvenu de mon activité « médiatique » lorsque je vous ai mentionné ma semaine de l’enfer avec toute une multitude d’entretiens lors du CeBIT d’il y a quelques années, ce qui a fait ressurgir de vieux souvenirs (Les années du cyber-passé, partie 4). Il s’avère que j’ai plein de choses à vous raconter quant aux expériences intéressantes que j’ai vécues lorsque je parle avec les médias, intervient en public, etc. Voilà quelque chose d’amusant et d’inhabituel accompagné de quelques photos (éclaircies et avec un peu de brillant).

Je vais également vous raconter des histoires médiatiques de toutes sortes et de toutes tailles : du discours prononcé dans une salle presque vide à une intervention dans un stade plein ! Des publications dans des médias locaux, inconnus et petits, aux conglomérats de médias mondiaux dont les noms célèbres figurent dans le peloton de tête ! Des conférences professionnelles données dans des universités d’excellence et / ou à une audience spécialement experte en technologie aux interventions informelles au sujet des merveilles de l’arithmétique à bord d’un bateau qui se dirigeait vers… l’Antarctique en passant par le passage de Drake ! Eugène est le nom et le jeu est la variable.

Bon, j’imagine que le plus logique serait de commencer par le début…

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Les années du cyber-passé – partie 5 : 1996 (l’année où tout a basculé)

Par le présent acte, je vous raconte d’autres anecdotes qui remontent au jour où nous sommes passés d’une entreprise aux débuts modestes à ce que nous sommes aujourd’hui. Cette série des années du cyber-passé n’est possible que grâce au… confinement ! Sans cela, je n’aurai jamais eu le temps de remonter les méandres de ma cyber-mémoire…

Juste au cas où vous auriez raté les épisodes précédents, les voici :

Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4

Parfait. Partie 5 : 1996. Ce fut vraiment une année fatidique et un tournant décisif.

Premièrement, les fondateurs de KAMI, l’entreprise où je travaillais, ont décidé de se séparer. Par conséquent, KAMI a été divisée en plusieurs organisations indépendantes. L’année suivante, en 1997, nous nous sommes aussi séparés.

Deuxièmement, nous avons signé un contrat FEO (fabricant d’équipement d’origine) avec l’entreprise allemande G Data pour leur fournir notre antivirus. Ce contrat avait une durée totale de 12 ans… jusqu’en 2008, lorsque nous sommes devenus les numéros 1 sur le marché allemand. Voilà comment les choses se sont passées. Rien ne pouvait arrêter nos exploits originaux-technologiques ! Qu’allions-nous faire ? Quoi qu’il en soit, G Data nous avait contactés (nous ne pouvions pas chercher activement des partenaires technologiques à cette époque) avec la coopération de Remizov, patron de KAMI, et tout cela avait culminé avec la signature du contrat au CeBIT, comme je l’ai expliqué dans la partie 4. Voilà comment notre activité de licences de technologie a pris son envol.

Après les allemands (en 1995) ce fut le tour des Finlandais avec F-Secure (en 1996), ou Data Fellows à l’époque. Laissez-moi vous expliquer comment notre collaboration a commencé.

En août 1995, le tout premier virus macro est apparu et a infecté des documents Microsoft Word. Il s’avère que la création de virus macro était assez simple, que ce programme malveillant se propageait à une vitesse alarmante et qu’il touchait de nombreux utilisateurs qui ne se doutaient de rien. Ce fait a attiré l’attention d’autres créateurs de virus et les virus macro sont très rapidement devenus le problème le plus épineux pour le secteur des antivirus. Leur détection n’avait rien de facile puisque le format d’un document Word est très complexe (qui l’aurait cru ?). Les entreprises d’antivirus ont, pendant plusieurs mois, agi comme des chamans en utilisant plusieurs méthodes, jusqu’à ce McAfee (l’entreprise) communiqua en 1996 la « bonne » méthode de désassemblage des documents Word. Notre collègue Andrey Krukov (qui a rejoint notre équipe en 1995) s’est rapidement emparé de cette nouvelle et a mis au point une solution technologique plus élégante et plus efficace. J’ai fait passer le mot et les entreprises nous ont rapidement contactés pour nous faire une offre quant à l’achat de notre technologie. Après avoir recueilli diverses offres, nous avons organisé une réunion avec les différentes parties intéressées lors de la prochaine édition de la Virus Bulletin Conference organisée à Brighton, Royaume-Uni, à laquelle Andrey et moi avons participé en automne 1996.

Une fois à Brighton, les choses ne sont pas vraiment passées comme prévu : aucune de ces réunions n’a abouti ! Pourtant…

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Les années du cyber-passé – partie 4 : le CeBIT

Ce fut long mais l’été est enfin là ! Même si je ne suis pas sûr que cela soit aussi agréable que d’habitude puisque nous sommes toujours chez nous et que nous télétravaillons. Il est vrai que certaines mesures ont été assouplies ici et là, un peu partout dans le monde, mais ici, à K, nous ne sommes pas pressés. Je pense qu’il en est de même dans d’autres entreprises informatiques qui vont préférer le télétravail au moins jusqu’en automne, alors que d’autres employés ont déjà dit qu’ils pouvaient travailler de cette façon jusqu’à la fin de l’année. Il est évident que les voyages d’affaires sont encore annulés, tout comme le sont les expositions, les conférences, les Jeux olympiques, le festival de Cannes et toute une série d’événements de grande envergure. Certains pays maintiennent également la fermeture des frontières.

Alors oui, nous sommes encore enfermés, nous ne sortons pas beaucoup et nous perdons un peu la tête comme dans Cabin Fever. C’est du moins le cas pour de nombreuses personnes, sans aucun doute. D’autres profitent de leur temps libre et font plus de sport que jamais ! Ils sont le diable incarné. Je suis entre les deux. Ce jour sans fin m’épuise un peu, parfois, mais je m’occupe. Cela signifie dépoussiérer et ressortir mes vieux documents pour déterrer de vieilles photos et réveiller de très bons souvenirs (et constater la rapidité avec laquelle le monde change)… et rédiger l’article suivant de notre série sur les années du cyber-passé !

Il est vrai que cette série comprend un peu de cyber-nostalgie et de nombreuses expériences personnelles et professionnelles que j’ai vécues au cours de cette cyber-aventure et qui, je l’espère, aideront quelques personnes et seront intéressantes pour d’autres. Je continue donc aujourd’hui avec cette quatrième partie, qui est la suite du récit que j’ai commencé dans la partie 3 au sujet du CeBIT.

CeBIT… nous l’aimons à la fobits ! Tout était si nouveau et différent et immense et…

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Les années du cyber-passé – partie 3 : 1992-199x

Juste au cas où vous auriez raté mes deux premiers récits, voici le troisième épisode de mes chroniques du cyber-passé. Depuis que le confinement a commencé, tout comme la plupart d’entre vous, j’ai plus de temps pour me remémorer tranquillement tout mon parcours en cyberséKurité. En temps normal je serai très certainement dans un avion pour me rendre ici et là, un peu partout, que ce soit pour le travail ou pour faire du tourisme, ce qui me prend généralement tout mon temps. Puisque rien de cela n’est possible pour le moment (du moins en personne, dans la vie réelle), j’utilise une partie de ce temps libre pour m’installer devant mon ordinateur et laisser libre cours à cette nostalgie personnelle / de Kaspersky Lab / de cyber-histoire : cet article va du début au milieu des années 90.

Une faute de frappe devient notre marque

Au tout début, nous nommions tous nos antivirus suivant le modèle « -*.EXE ». Cela donne, par exemple, « -V.EXE » (scanner antivirus), « -D.EXE » (contrôle interne) ou « -U.EXE » (utilités). Le préfixe « – » était utilisé pour nous assurer que nos logiciels seraient en tête de liste des programmes dans un gestionnaire de fichiers (la geekitude technologique rencontre l’intelligence des relations publiques dès le départ ?).

Un peu plus tard, lorsque nous avons lancé notre premier produit complet, nous l’avons appelé « Antiviral Toolkit Pro ». Logiquement son abréviation aurait dû être « ATP » mais ce ne fût pas le cas…

Fin 1993, ou début 1994, Vesselin Bontchev, qui se souvenait de moi comme nous nous étions déjà rencontrés dans le passé (cf Les années du cyber-passé – partie 1), m’a demandé une copie de notre produit pour le tester au Virus Test Center (centre de test pour virus) de l’université d’Hambourg où il travaillait à l’époque. J’ai bien évidemment accepté et, alors que je compressais les fichiers pour créer une archive ZIP, j’ai accidentellement nommé l’archive AVP.ZIP (au lieu de ATP.ZIP). Je l’ai envoyé à Vesselin sans me rendre compte de mon erreur. Quelque temps plus tard, Vesselin m’a demandé s’il pouvait télécharger l’archive sur un serveur FTP (pour qu’elle soit rendue publique). J’ai à nouveau accepté. Une ou deux semaines plus tard il m’a dit : « Ton AVP connaît de plus en plus de succès sur le serveur FTP ! »

« Quel AVP ? » demandai-je.

« Qu’est-ce que tu veux dire lorsque tu me demandes « Quel AVP » ? Celui que tu m’as envoyé dans l’archive, bien sûr ! »

« QUOI ?! Renomme-le sans attendre, c’est une erreur ! »

« Trop tard. Il est déjà en ligne et connu sous le nom de AVP ! »

Voilà : nous devions continuer avec AVP ! Par chance, nous avons (plus ou moins) réussi à tirer notre épingle du jeu : Anti-Viral toolkit Pro. Comme je l’ai dit… plus ou moins 😊 Autant faire les choses jusqu’au bout : nous avons modifié tous les noms de nos utilités et remplacé le préfixe « – » par « AVP ». Nous l’utilisons encore aujourd’hui dans le nom de certains de nos modules.

Premiers voyages d’affaires – direction l’Allemagne pour le CeBIT

En 1992, Alexey Remizov (mon patron à KAMI et la première entreprise où j’ai travaillé) m’a aidé à obtenir mon premier passeport pour voyager à l’étranger, et m’a emmené avec lui au salon CeBIT qui se tenait à Hanovre, en Allemagne. Nous y avions un stand modeste que nous partagions avec d’autres entreprises russes. Notre table était à moitié recouverte de technologies transputer de KAMI, alors que l’autre moitié était consacrée à… nos offres antivirus. En récompense, nous avons obtenu quelques nouveaux clients mais rien de bien exceptionnel. Quoi qu’il en soit, ce voyage fût très utile…

À cette époque, nous voyons le CeBIT comme quelque chose de grandiose. C’était si immense ! Peu de temps s’était écoulé depuis la réunification de l’Allemagne et, pour nous, c’était encore un peu l’Allemagne de l’Ouest ; le capitalisme-ordinateur vous rend fou ! En effet, un véritable choc culturel (suivi d’un second choc culturel lorsque nous sommes revenus à Moscou. J’y reviendrai plus tard).

Étant donné l’immensité du CeBIT, notre petit stand partagé n’a pas vraiment attiré l’attention. Pourtant, vous savez ce que l’on dit : « ça ouvre des portes », « les premiers pas sont les plus difficiles », etc. C’est pourquoi nous sommes retournés au CeBIT quatre ans plus tard, mais cette fois pour commencer à construire notre réseau de partenaires européens (puis internationaux). Je pourrai vous en parler un autre jour dans un autre article. Je pense que ce pourrait être intéressant, surtout pour ceux qui se lancent dans le monde des affaires.

En attendant, même à cette époque, j’avais compris que notre projet avait sérieusement besoin d’un quelconque soutien marketing / de relations publiques. Puisque nous n’avions que trois francs six sous et que les journalistes n’avaient jamais entendu parler de nous, il était assez difficile d’obtenir quoi que ce soit. Pourtant, la conséquence directe de notre premier voyage au CeBIT a été la publication en mai 1992 d’un article sur nous, que nous avons rédigé, dans le magazine technologique russe ComputerPress. Des relations publiques du pays !

Fee-fi-fo-fum, je sens l’odeur de l’argent des Anglais !

Mon second voyage d’affaires a eu lieu en juin-juillet de la même année : direction le Royaume-Uni. Grâce à ce voyage, nous avons obtenu un autre article, cette fois dans le Virus Bulletin, intitulé The Russians Are Coming (Les russes arrivent). Il s’agissait de notre première publication à l’étranger. À propos, l’article parle de « 18 programmeurs ». KAMI comptait peut-être 18 employés au total, mais nous n’étions que tous les trois à travailler dans notre département antivirus.

Londres, juin 1992

En lire plus :Les années du cyber-passé – partie 3 : 1992-199x

Les années du cyber-passé – partie 2 : 1991-1992

Me voilà de retour avec mes cyber-histoires de la vieille école. Vous avez sûrement déjà lu le premier épisode où je vous racontais comment j’avais pêché mon premier virus et vous parlais de notre premier utilitaire antivirus et de ma décision de m’installer à mon compte pour devenir membre d’une profession qui n’existait pas encore vraiment à l’époque (analyste antivirus indépendant).

Donc, après quelques semaines en tant que freelance, où je n’ai pas fait grand-chose parce que je ne trouvais pas de clients, j’ai décidé que je devais retrouver un emploi normal dans une entreprise. J’ai donc comparé trois entreprises privées qui m’avaient proposé du travail.

L’une d’entre elles (KAMI) mérite un article à part entière, je n’évoquerai donc que les grands traits ici. Il s’agissait d’une société d’import-export assez importante et à multiples facettes, qui possédait un département informatique qui a fini par se séparer de KAMI pour devenir indépendant. Son patron était Alexey Remizov, un type formidable qui a cru en moi et m’a aidé pendant de nombreuses années.

Revenons à cette comparaison. Deux des entreprises m’avaient dit de passer les voir pour parler de mon offre. Quant à Alexey, il m’a proposé de venir à son bureau le lendemain matin. Ce jour-là, il m’a montré mon bureau et mon ordinateur, m’a donné de l’argent en tant que première avance, a créé mon  » département  » (le  » département antivirus  » ou quelque chose comme ça), et m’a fourni deux employés.

Ma première tâche a été de virer les deux employés ! Ils ne convenaient pas, tout simplement. J’ai bien réussi cette tâche, sans drame et sans conflit. Ils étaient d’accord avec moi sur le fait qu’ils n’avaient pas le bon profil.

Maintenant, quelques informations sur KAMI (en 1991, n’oubliez pas)…

Le département informatique de KAMI était composé d’une vingtaine de personnes, mais il n’y avait pas d’argent à dépenser pour les ordinateurs ! Le capital de départ provenait donc de la vente de chaussures importées d’Inde, de biscuits au chocolat, de la fabrication d’un système d’alarme pour voiture et de systèmes de codage des signaux de télévision (pour la télévision payante). Les seuls projets informatiques étaient mon département antivirus et un département de transputer qui s’est avéré être le département le plus prospère de KAMI à l’époque.

De quoi d’autre puis-je me souvenir ?

En fait, pas grand-chose, car j’étais trop occupé à travailler 12 à 14 heures par jour : je n’avais pas le temps de m’occuper de quoi que ce soit d’autre, y compris de la politique. Pourtant, laissez-moi réfléchir…

Nous avons loué notre premier bureau dans… un jardin d’enfants ( !) à Strogino, un quartier de banlieue au nord-ouest de Moscou. Ensuite, nous avons déménagé dans des locaux du Musée Polytechnique, puis à l’Université publique de Moscou, puis dans un institut de recherche, puis dans un autre… Nous en rigolions : à nos débuts, l’entreprise est passée par tous les niveaux, sauf le lycée !

Notre tout premier  » bureau  » à Strogino

En lire plus :Les années du cyber-passé – partie 2 : 1991-1992

Tous dans le même bateau – restons isolés.

Bonjour à tous !

Vous savez qu’ici, je parle habituellement de choses sympas comme mes voyages à travers le monde, mais aujourd’hui, je crois qu’il faut vraiment que je mentionne un sujet professionnel. Cependant, nous ne pouvons pas faire semblant d’ignorer le problème aussi considérable qu’un éléphant (vert) dans un magasin de porcelaine qu’est la crise sanitaire que traverse actuellement la planète. Ce n’est pas ce que nous voulons…

Ce que je veux vous dire,

c’est que l’entreprise qui, par le plus grand des hasards, porte le même nom que moi, travaille désormais totalement à distance. Cela n’a aucun effet négatif : tous les processus fonctionnent comme d’habitude, nous continuons à poursuivre et attraper les cybercriminels, nos produits installés sur les ordinateurs domestiques et d’entreprise du monde entier offrent une protection 24 heures sur 24, comme toujours, et les mises à jour sont envoyées aussi régulièrement. Autrement dit, tout fonctionne comme d’habitude… mais un peu différemment.

Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce que la transition soit aussi fluide que cela. J’ai été agréablement surpris par le fait que nos plus de 4 000 employés à travers le monde aient été capables de passer du travail au bureau au télétravail et de poursuivre leurs tâches sans perte de productivité de manière encore plus productive. Je souhaite donc féliciter tous nos employés, et en particulier les équipes informatiques, de R+D et de RH : félicitations et tous nos applaudissements !

Bien entendu, il y a eu (et il y a encore) quelques difficultés ici et là, notamment psychologiques : nos employés s’habituent à travailler à distance. Passer à ce mode de travail inhabituel n’a pas été facile pour tout le monde. Travailler depuis chez soi chaque jour (si on ne l’a jamais fait ou peu fait auparavant) est synonyme de nouvelles routines et d’une nouvelle planification quotidienne qui demandent une certaine période d’adaptation, surtout quand on a des enfants et/ou des animaux (et je suis sûr que même être seul chez soi tous les jours demande un certain temps d’adaptation). Face à ces petits soucis, nous avons partagé avec vous plusieurs de nos expériences et astuces pour mieux gérer cette nouvelle réalité sur nos blogs. Jetez-y un œil : presque tous les jours, vous verrez des articles indispensables, intéressants, utiles et insolites.

Vous vous demandez peut-être comment je vis cette  » nouvelle  » situation de télétravail.

Eh bien, tout cela n’a rien de nouveau pour moi. Cela fait 15 ans que je travaille autant à distance qu’en présentiel au bureau, étant donné que je passe la moitié de l’année en voyage d’affaires. Ce qui est nouveau pour moi, c’est une certaine magie technique qui rend les contacts professionnels beaucoup plus pratiques et intéressants, comme la vidéoconférence. Je ne m’en étais jamais inquiété auparavant, car il y avait toujours la possibilité de rencontrer des clients, des partenaires, des journalistes, des ministres, des rock stars, etc., en personne. C’est donc un élément positif, pour moi en tout cas, pour sortir de cette terrible situation liée au virus et au confinement. J’ai maintenant commencé à participer aux émissions hebdomadaires en ligne et en direct de notre direction générale, dans lesquelles nous informons tous les employés de Kaspersky de l’évolution de la situation et répondons à leurs questions. La semaine dernière, j’ai participé à deux émissions en ligne de ce type :

Alors, oui, je pense que tout va bien. Nous sommes passés à la nouvelle réalité. Bien joué, tout le monde.

En vous souhaitant à tous la meilleure santé possible, nous espérons que vous continuerez à agir avec sagesse face à la situation extraordinaire et sans précédent que nous vivons actuellement et que vous utiliserez au mieux votre temps d’isolement à la maison : il est temps de vous mettre à travailler sur les projets que vous remettiez toujours à plus tard ! …

PS : Cette publication fait partie de la crypto-quête sur mes comptes sur les réseaux sociaux. Pardon ? C’est juste un teaser, je ne vous dirai rien de plus. Bon, d’accord, mais juste deux mots : secret de Shamir. Allez, c’est parti, lancez-vous dans la quête !

L’équipe chargée des brevets a fait du très bon travail

Le mois qui vient de s’écouler a été particulièrement bon pour K en matière de propriété intellectuelle. Je suis vraiment content de recevoir de si bonnes nouvelles pour éclaircir un peu les jours ternes, humides et maussades qui nous attendent en mars. Nous avons reçu bien d’autres informations positives en matière de propriété intellectuelle ces derniers mois…

En septembre 2019, et pour la deuxième année consécutive, nous avons été inclus dans le classement Derwent Top 100 Global Innovators, et cette reconnaissance fait de nous la première (et la seule) entreprise russe à figurer dans le Top 100 des entreprises les plus innovantes à l’international. Il s’agit là d’un classement très prisé et extrêmement exigeant. Hourra !

Voici quelques informations sur ce Top 100. Chaque année, l’entreprise américaine indépendante Clarivate Analytics sélectionne les entreprises internationales les plus innovantes selon la qualité de leur portefeuille de brevets. Dans ce cas précis, Clarivate utilise les quatre critères suivants pour établir son Top 100 :

  1. La réussite de l’entreprise quant à l’obtention du brevet demandé ;
  2. L’internationalité des innovations de l’entreprise ;
  3. La fréquence selon laquelle les brevets de l’entreprise sont mentionnés par d’autres entreprises (informatiques dans notre cas) ; et
  4. Le nombre de brevets que possède l’entreprise.

Cette année, huit acteurs informatiques figurent dans la liste : Amazon, Facebook, Google, Microsoft, Oracle, Symantec, Tencent et nous ! Il est assez plaisant d’être au coude-à-coude avec des entreprises si importantes !

Voici maintenant une petite mise à jour des données relatives à notre équipe chargée des brevets, et qui ne cesse de nous étonner par leur dur labeur et leur réussite. Notre pratique dans le domaine des brevets remonte à 2005. Depuis, notre portefeuille est passé de 0 à plus de 930 brevets obtenus en Russie, aux États-Unis, en Europe, en Chine et au Japon ! En outre, nous avons encore 500 demandes de brevets en attente. Nous avons gagné neuf poursuites en justice, deux sont encore en cours et nous n’en avons perdue aucune !

En résumé, nous luttons (et gagnons) encore et toujours contre les trolls de brevets. Ne l’oubliez pas !

C’est tout pour aujourd’hui les amis. À demain !…

La propriété intellectuelle nous apporte d’autres bonnes nouvelles.

Je n’ai pu m’empêcher de remarquer que notre dernière annonce relative aux brevets a fait le buzz. Il s’agit de la dernière bataille que notre avocat d’affaire vient de remporter 😊. J’ai le plaisir de continuer dans cette lancée puisqu’il y a quelques jours de cela nous avons gagné une autre bataille de taille… Nous sortons encore victorieux d’un important procès en matière de brevets ! Cette fois, nous nous sommes affrontés à Uniloc (cette même entreprise qui a réussi à soutirer 388 millions de dollars à Microsoft). Vous devriez savoir que cette compagnie nous avait déjà poursuivis en justice pour ce même brevet en 2018 mais que nous avions eu raison d’elle.

Récemment, au cours du processus de négociation d’une plainte de violation de brevet déposée par Uniloc, nous avons reçu un message de la part des représentants de l’entreprise qui disaient être fatigués de se battre et prêts à y mettre un terme. Pour faire simple : ils sont prêts à abandonner les charges si nous faisons de même. Nous étions bien évidemment d’accord, sans passer par les formalités administratives et dans l’heure. Nous avons donc immédiatement rédigé une première version de cette déclaration commune pour  » rejet final des procédures  » qui est, dans ce cas, un jugement final signifiant que l’affaire ne peut pas faire l’objet d’autres actions.

Passons aux choses sérieuses…

En lire plus :La propriété intellectuelle nous apporte d’autres bonnes nouvelles.

Cyber-actualités : Si Aramco avait utilisé notre technologie Antidrone… ; honeypots pour arrêter les malwares qui s’en prennent à l’IoT !

Bonjour les amis !

Nous avons récemment entendu une Cyber-histoire du côté obscur qui était plus que surprenante. Vous en avez certainement entendu parler puisqu’elle a fait la une des journaux du monde entier. Il s’agit de l’attaque de drones sur Aramco, en Arabie Saoudite, qui a empêché la production de millions de barils de pétrole par jour et a engendré des dégâts qui s’élèvent à plusieurs centaines de millions de dollars.

Malheureusement, je crains que ce ne soit que le début. Vous vous souvenez de ces drones qui ont bloqué l’aéroport de Heathrow (ou bien de Gatwick) il y a quelque temps ? Les choses suivent leurs cours. Il y en aura d’autres, c’est indéniable. Les houthis ont revendiqué l’attaque mais l’Arabie Saoudite et les États-Unis accusent l’Iran. L’Iran nie toute responsabilité. En d’autres termes, toujours le même bras de fer au Moyen-Orient. Ce n’est pas le sujet de notre article puisque nous ne parlons pas de géopolitique, vous aviez oublié ? Non, moi tout ce que je veux dire c’est que pendant que certains continuent à se montrer du doigt nous avons mis au point une solution qui arrête les attaques de drones, comme celle d’Aramco. Mesdames et messieurs, j’ai l’honneur de vous présenter… notre nouvelle technologie Antidrone !

Comment fonctionne-t-elle ?

Le dispositif calcule les coordonnées de l’objet en mouvement et le réseau neuronal détermine s’il s’agit d’un drone. Si la présence d’un drone est confirmée, alors il bloque la connexion entre l’appareil et la télécommande. Par conséquent, le drone retourne à sa base ou atterrit là où il se trouve lorsqu’il est intercepté dans le ciel. Ce système est fixe ou mobile et peut, par exemple, être installé sur un véhicule mobile.

Notre technologie Antidrone cherche avant tout à protéger les infrastructures particulièrement importantes, les aéroports, les objets industriels et bien d’autres propriétés. L’incident qui a eu lieu à Aramco montre que cette technologie est plus que nécessaire et urgente pour éviter d’autres situations similaires. De plus, les choses ne vont pas se calmer : en 2018, le marché mondial des drones représentait 14 milliards de dollars et les prévisions disent qu’il pourrait s’élever à 43 milliards de dollars en 2024 !

Il est évident que le marché de la protection contre les drones malveillants va également se développer, et que cette croissance sera rapide. Pour le moment, notre technologie Antidrone est la seule du marché russe à pouvoir détecter ces objets grâce à la vidéo et à un réseau neuronal, et est la première dans le monde à utiliser un balayage laser pour localiser les drones.

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Portail de Renseignements sur les Menaces : nous devons aller plus loin

Je comprends parfaitement que pour 95 % d’entre vous, cet article n’aura aucune utilité. Cependant, pour les 5 % restants, il a tout le potentiel pour simplifier considérablement votre semaine et vos week-ends de travail. En d’autres termes, nous avons de bonnes nouvelles pour les professionnels de la cybersécurité (équipes SOC, chercheurs indépendants et férus d’informatique). Nos travailleurs acharnés, ainsi que les membres de notre équipe Global Research and Analysis (GReAT), vous invitent à utiliser gratuitement la version simplifiée de notre Portail de Renseignements sur les Menaces, aussi appelé TIP. Ce portail repose sur les outils dont nos spécialistes se servent quotidiennement pour publier les meilleures recherches internationales sur les cybermenaces et vous l’ajouterez obligatoirement à vos favoris après avoir lu cet article !

Le Portail de Renseignements sur les Menaces résout deux problèmes majeurs auxquels l’expert en cybersécurité débordé d’aujourd’hui est confronté. Premièrement : « Quel fichier suspect parmi une centaine devrais-je choisir en premier? » ; deuxièmement : « D’accord, mon antivirus dit que le fichier est sûr, et après ? »

Lanzamos una versión gratuita del Kaspersky Threat Intelligence Portal

À l’inverse des produits « classiques » comme Endpoint Security qui ne disent que si un fichier est sûr ou dangereux, les outils d’analyse intégrés dans le Portail de Renseignements sur les Menaces donnent des informations détaillées et précisent à quel point le fichier est suspect et pourquoi. Ce portail n’analyse pas seulement des dossiers. Les hashtags, les adresses IP et les liens URL peuvent également être soumis pour faire bonne mesure. Tous ces éléments sont rapidement analysés par notre Cloud et tous les résultats vous sont servis sur un plateau d’argent : quelle est la menace (le cas échéant), à quel point une infection est rare, à quelles menaces connues contrôlables à distance ils ressemblent, quels outils ont été utilisés pour la créer, etc. De plus, les fichiers sont exécutés dans notre sandbox breveté hébergé sur le Cloud et les résultats sont disponibles en quelques minutes. En lire plus :Portail de Renseignements sur les Menaces : nous devons aller plus loin