août 3, 2016
Week-end volcanique.
Le volcanisme. Un de mes passe-temps préférés. J’aime tout simplement escalader des volcans à travers le monde. Il y a quelque chose dans leur beauté, puissance, vandalisme, infamie, vitalité, chaleur, lave, cratère, lac… si vous voyez ce que je veux dire.
Mais il y a une chose qui peut s’avérer problématique concernant le volcanisme : vous devez normalement vous engager sur plusieurs jours (si ce n’est pas des semaines) si vous voulez faire ça dans les règles de l’art. En effet, les volcans ont tendance à être immenses, inaccessibles, et en général sont regroupés dans un seul et même endroit. Un jour, j’ai entendu parler des monts Aragats, un incontournable pour un « week-end volcanique ».
Les voici. Comme vous pouvez le voir, ils ne sont pas très loin de la capitale arménienne, on peut dont décocher la case « inaccessible » de notre liste. Ils sont grands et possèdent plus d’un sommet, de quoi faire pour un week-end :). Mais assez parlé, place aux photos :
Il s’agit d’un ancien volcan, et ça se voit : en partie en ruines au fil des millénaires ; mais c’est ce qui fait son charme après tout.
Il est doté de quatre sommets, le plus haut faisant 4090 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le voici :
Hélas, on aurait eu besoin de plus d’un week-end pour grimper jusqu’au plus haut point, et d’un peu plus de préparation (nous n’en avions aucune). Nous avons toutefois décidé d’atteindre les sommets ouest et sud, de respectivement 4007 et 3879 mètres chacun, tout de même !
Ici, nous voilà sur le sommet ouest :
https://www.instagram.com/p/BIXW8PMhKxN/
Ne pas prendre un shot de la meilleure boisson nationale dans les hauteurs aurait été impensable 🙂 …
Marcher durant quatre kilomètres au-dessus du niveau de la mer ne pose aucun problème pour un touriste en condition physique normale. En revanche, si vous courrez comme un fou sans la moindre préparation physique, vous risquez d’avoir des bourdonnements dans la tête et des tremblements dans tout le corps (mal aigu des montagnes oblige). Donc, il vaut mieux grimper tranquillement, et vous n’en admirerez que mieux le fantastique panorama tout autour.
Les tronçons les plus difficiles sont ceux où il faut escalader les pierres branlantes, on y va donc mollo…
Nous sommes ici sur le sommet sud :
Et voici la vue :
Avant de choisir entre le « brandy ou le cognac » , le moment était venu de descendre, tout droit vers le lac…
Le lac Kari et la vue sur le sommet sud :
La température du lac atteint 5˚С en été : c’est suffisant pour piquer une tête ! Ce n’était pas la baignade la plus fraîche de ma vie, mais une chose est sûre, c’est qu’il s’agissait de la plus « élevée », à 3200 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Après la baignade, nous avons diné dans une zone lacustre. Et pour la première fois de ma vie, j’ai testé le khach arménien.
Je dois admettre que je ne suis pas un mangeur difficile. Mais pour être honnête…, avec tout le respect que je dois à ce plat, ce dernier n’était définitivement pas ma « tasse de thé ». Je n’ai tout simplement pas aimé le goût. Même pas un peu. Heureusement qu’il y avait de la viande grillée au menu, ouf ! J’avais besoin de manger un truc après tous ces efforts :).
Et ainsi fut notre « weekend volcanique » : arrivés le vendredi soir, nous avons passé une nuit à l’hôtel (comprenez les tentes) près du lac, le matin nous avons grimpé jusqu’aux sommets et sommes retournés au campement dans l’après-midi.
Nous avons entamé notre périple le samedi à 7h du matin, et sommes revenus pour 17h. En ce court laps de temps, nous avons pu escalader deux sommets, et avons même fait deux pauses, et du « tourisme culturel ».
Toutes les photos de notre trek dans les monts Aragats se trouvent ici.
Mais ce n’est pas tout ! Je voudrais faire une mention particulière à l’Observatoire astrophysique de Byurakan, entre Erevan et Aragats.
Il est chargé d’histoire, mais hélas ces derniers temps, il a du mal à fonctionner. De tels télescopes nécessitent beaucoup d’entretien (financièrement parlant). Malheureusement, il n’y a pas d’argent disponible. Cependant, il s’avère que ce lieu n’a jamais vraiment été idéal pour observer les étoiles : la poussière atmosphérique, la lumière et l’air chaud d’Erevan empêchent une bonne visibilité.
Même avec mon appareil photo, vous pouvez constater que la lueur de la capitale gâche la vue des étoiles.
De toute façon, les curieux touristes peuvent toujours jeter un coup d’œil de plus près aux télescopes.
Voici un télescope de 2,6 mètres des années 70, à l’époque où il s’agissait d’une technologie astronomique mondialement révolutionnaire.
Voici les commandes du télescope. Vraiment rétro. Et mon petit doigt m’a dit que cet équipement est hérité d’un sous-marin soviétique des années 70 !
C’est tout en ce qui concerne l’Arménie mes amis. A bientôt !…