septembre 30, 2015
Kamtchatka 2015 : le lac Kourile, les saumons rouges et les ours bruns
Ils disent que la population la plus grande de saumons rouges (plusieurs millions) vient du lac Kourile. Comme j’y suis allé, je peux le croire : c’est remplit de poissons ! Il y en a beaucoup que l’on peut voir à l’œil nu, éclaboussant frénétiquement. Il n’y en a pas autant que dans les lacs d’Alaska (il y en a tellement qu’on ne peut pas voir en dessous des poissons), mais c’est tout aussi impressionnant.
Le lac Kourile (ou plutôt le territoire l’entourant) comprend aussi beaucoup d’ours : c’est la plus grande population d’ours bruns du monde, il y en a environ 5 000 si je me rappelle bien. Ou du moins, c’était le cas il y a quelques années. Au jour d’aujourd’hui, il y en a probablement beaucoup plus car ils se propagent à toute allure. Je me rappelle qu’une famille d’ours comptait en moyenne la maman plus un ou deux petits. Désormais, il doit y en avoir au moins trois ou quatre de petits ! Donc, il semble que tout va bien du côté de la reproduction des ours. 🙂
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D’ailleurs, combien d’ours avez-vous vu dans les photos précédentes ? 14 plus ou moins ? Quand je prenais les photos j’en ai compté jusqu’à 20 (y compris ceux qui ne rentraient pas dans les photos et qui étaient autour de moi), puis j’ai perdu le compte !
Ils sont vraiment drôles à observer : ils se baladent tranquillement faisant leur vie. Certains finissent leur petit déjeuner puis s’éloignent vers les buissons, d’autres viennent de se réveiller après leur sieste et se dirigent vers le lac pour leur prochain repas. Les mamans ours surveillent leurs petits pendant qu’ils sautent de partout. Il y en a du mouvement! C’est magnifique à contempler.
Et voici les poissons :
Sur la rive du lac se trouve un camping avec deux petites maisons très jolies. Il y a aussi des tentes, des salles de bain et d’autres installations utiles de toutes sortes. Il y a même un bania (un sauna russe). Ce que j’aime vraiment de cet endroit c’est qu’il est constamment rénové, amélioré et embelli. Enfin, je pense que c’est plutôt logique pour un endroit touristique comme celui-ci. (Contrairement au Khodoutka qui est en train de se dégrader). La dernière fois que j’y suis allé c’était il y a trois ans et la différence est agréablement remarquable.
Le camp de base est entouré par une clôture des fils électrifiés (qui sont si fins et paraissent si fragiles que l’on ne peut même pas les voir sur certaines des photos en dessous !). Il y circule suffisamment de tension pour faire comprendre aux ours que la curiosité est un vilain défaut, après tout, la curiosité tue l’ours.
Quand un ours marche près de la clôture, il y a souvent une foule de touristes qui se précipitent vers lui. Ça ne dérange pas les ours : ils ne sont pas affamés (contrairement à ceux qui sont connus pour être méchants et meurtriers). Ils sont pleinement rassasiés, remplis de poissons frais.
Donc les ours ne représentent pas de menace pour les êtres humains en soi. Ou du moins, c’est ce qu’on nous a dit. C’est juste que parfois… ils vous regardent du mauvais œil, et vous commencez à trembler en pensant à cette clôture si fine et si basse-tension :).
Le lac Kourile est probablement unique au monde : c’est le seul endroit où au lieu de courir les jambes à son coup, les gens courent directement vers les ours qu’ils voient s’approcher ( avec leur appareil photo prêt à être utiliser !).
Voici un endroit surveillé où les touristes les plus courageux peuvent se rapprocher des ours pour prendre quelques photos. Plutôt eux que moi…
Une scène familiale ! La maman ours laisse sa progéniture sur la berge et décide de se faire un petit encas au milieu du lac. Puis son petit vient la rejoindre et lui pique son déjeuner sous son propre nez. Petit filou !
Je vous présente l’île de Tracy. Un ours a nagé jusque là-bas et a semé la pagaille. Il a presque réveillé Thunderbird 2 pour probablement sauver les mouettes. Mais même Thunderbird 2 n’aurait pas pu sauver le pauvre petit oiseau que l’on voyait se faire dévorer par l’ours dans un coin.
Et tout cela se passe, au pied d’un volcan d’une grâce extraordinaire, depuis des centaines de milliers d’années déjà : Ilinski se trouve en arrière-plan.
Toutes les photos de mon voyage annuel au Kamtchakta de 2015 se trouvent ici.
À suivre !