septembre 3, 2014
Atsonupuri: L’Aston Martin des volcans
Les îles Kouriles sont toutes volcaniques. Sur les 56 îles qui composent l’archipel on compte un total de 68 volcans, dont 36 encore fumants.
Il y a des petits volcans qui font au minimum 2km de hauteur autour desquels fleurissent d’autres petits volcans. Lors de notre expédition, nous avons escaladé et redescendu sept d’entre eux, ce qui équivaut à une marche d’environ 6km sur l’axe y et de 100km sur l’axe x. Les sept volcans étaient les suivants, dans l’ordre : l’Ebeko, le Krenitsina, l‘Ushishir, le Zavaritskovo, l’Atsonupuri, le Tyatya, et le Mendeleyeva.
Heureusement, la plupart des côtes étaient faciles à grimper, certains parcours étaient long et pénibles mais restaient cependant faisables. Il suffit de prendre son temps, de respirer profondément, de transpirer un peu et sans même vous en apercevoir, après deux trois ou quatre heures de marche vous êtes arrivés au sommet. Et là vous vous dites que ça valait vraiment le coup : la beauté, la perplexité et la béatitude. 360° de bonheur, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du cratère. Ensuite c’est clic clic avec le Leica, puis on redescend au pied du volcan. C’était plus ou moins la routine de ces quelques jours. Sauf pour l’Atsonupuri sur l’île Itouroup…
L’Atsonupuri est plutôt petit, pas plus de 1205 mètres au-dessus du niveau de la mer, mais on a mis six bonnes heures pour arriver au sommet ! Et comme si cela ne suffisait pas, les pêcheurs qui nous ont amené sur l’île ont décidé que le mieux pour nous était de nous laisser à deux kilomètres du début du sentier menant au volcan. Merci les gars ! De toutes façons des véhicules tout terrain ressemblant à des tanks nous attendaient :).
On a mis assez longtemps à arriver au sommet du volcan car pendant des heures, nous nous sommes amusés à escalader de petits rochers, le tout à l’aide d’une corde. Puis on est arrivé dans une jungle qui ressemblait à celle de Rambo II, avec en prime les chaussettes trempées. Au moins on s’est pas fait attaquer par des ours, on a juste eu la chance de retrouver leurs … oui oui. :).
Le pire moment de tous c’est quand on a du escalader un immense ravin. Il formait une sorte de sentier au travers de cette épaisse jungle, c’était donc le meilleur chemin à suivre, mais bientôt le sentier tranquille s’est transformé en gorges de l’enfer aux courbes très sinueuses et raides, avec des souches d’arbres bloquant le chemin. On a mis presque trois heures à parcourir un seul kilomètre du chemin de Dante !
Après cela, Dima, le guide expérimenté qui nous accompagnait a déclaré « Je savais que ça n’allait pas être facile mais là c’est carrèment de la torture ! « .
Un petit bout facile du chemin…
La difficile conquête du ravin infernal de l’île d’Itouroup – by @e_kasperskyTweet
Donc globalement ce n’était pas très drôle à faire… mais, après avoir lutté pendant des heures, transpirants, à bout de souffle et les jambes pleines d’égratignures nous sommes enfin arrivés. Après avoir sifflé toutes nos bouteilles d’eau d’un trait, finalement …, nous avons aperçu le volcan Summa. Plus qu’une centaine de mètres avant d’arriver au sommet. Ouf ! Une petite pause pour faire quelques photos …. Puis on redescend.
Depuis le sommet, la beauté de la vue était indescriptible. Quel paysage magnifique. Et un sentiment de dépassement de soi (et du volcan).
Si on devait qualifier la vue du sommet du volcan Atsonupuri en un mot ce serait : Incroyable!Tweet
J’ai mentionné un autre volcan qui n’avait pas été facile à grimper non plus … c’est le Mendeleyeva qui se trouve sur l’île Kounachir. Mais je vous en reparlerais plus tard, très bientôt …
Bye Bye, Atsonupuri. Tu me manques déjà :).
Toutes les photos de l’expédition aux îles Kouriles sont ici.