mars 18, 2015
La neige impressionante du Massachusets et 10 ans de triomphe aux États-Unis
Je me suis rendu aux États-Unis un nombre incalculable de fois.
Normalement, je visite plusieurs endroits en quelques jours seulement, et il y a généralement de nombreuses histoires intéressantes à raconter ensuite. Mais pas dans ce cas ! Cette fois ce fut business, business et encore plus de business. Donc dans ce post, il n’y aura rien de fascinant pour vous mes chers lecteurs – seulement quelques notes intéressantes…
…La première… la NEIGE !
Vous penserez, comment un russe peut être intéressé par la neige dans d’autres pays ? C’est un peu comme si un poisson serait fasciné par l’eau n’est-ce pas ? Et bien vous vous trompez. C’est la première fois que je vois AUTANT DE NEIGE – là-bas, aux États-Unis d’Amérique ! Un besoin inconscient et brusque me fit sentir offensé : Comment cela est-ce possible ? Rendez-nous la neige, notre élément distinctif, notre » marque de fabrique » ! En un mot : bizarre. Non, un mot de plus : inespéré.
La malédiction de la neige
Une image très différente des Everglades un jour avant :).
Quelques semaines auparavant, les conditions météorologiques étaient bien pires, comme vous avez pu l’entendre dans les informations. Par conséquent, la neige ne vous recouvre pas jusqu’à la taille sinon jusqu’à la tête ! En plus, il faisait tellement froid que même les vagues de l’Atlantique se sont gelées ! Jetez un coup d’œil aux photos et vidéos sur Internet : incroyable.
Lorsque nous étions là-bas, la situation était presque revenue à la normale. Il y a avait seulement de grandes mottes de neige sales au bord des routes. On retrouve également ce genre de mottes à Moscou à cette époque de l’année – mais pas aussi grandes.
En fait, je trouve dommage le fait de ne pas avoir pu être présent au moment où la tempête était à son paroxysme. L’an prochain nous devrons être présents à temps. Je n’ai plus vu de telles conditions météorologiques aussi extrêmes à Moscou depuis des années.
Heavy metal au port. Je me demande s’ils écoutent » Rime of the Ancient Mariner » lors de leurs sorties en mer :).
Cette photo a été prise depuis nos bureaux de Woburn, près de Boston – juste pour souligner le fait que la neige était présente dans tous le Massachusetts :
Maintenant place à la séquence nostalgie !
10 ans auparavant, personne ne savait qui nous étions aux États-Unis, et ils ne cherchaient pas non plus à le savoir. Nous n’étions pas non plus accueillis à bras ouverts. La marque Kaspersky Lab était connue de… personne. Nos clients étaient au nombre de… (quasiment) zéro. Les critiques nous concernant étaient…médiocres. Cela étant, nous avons décidé de nous mettre au travail et de tenter le coup.
Dès le commencement, nous avions décidé de ne pas nous adresser aux étagères des détaillants. Ce marché était plein et nous aurions eu un positionnement pauvre. En plus, nous aurions dû convaincre les boutiques de changer les produits concurrents déjà positionnés (aux USA) afin de faire une petite place à nos boites vertes sur leurs étagères. Mais quel motif auraient eu les boutiques à faire cela si le produit déjà positionné se vendait bien ?
Le marché corporatif – le grand marché – n’était pas libre non plus. Dans ce segment, le pouvoir de la marque représente tout, ce qui nous positionnait d’ores et déjà hors-jeu, avant même d’avoir essayé notre produit. Parfois, je me remémore la réaction des grandes entreprises… : » Ski Lab ? Qu’est-ce que c’est ça ? » Ou bien encore » Kasper SKY… ce n’est pas une compagnie aérienne ça? » » Non – c’est une chaine d’information en continu ! « .
Nous avons donc décidé de nous adresser aux petites et moyennes entreprises qui nous ont ouvert leurs portes beaucoup plus facilement pour nous faire connaitre.
Alors comment avons-nous commencé ?
Et bien dans un premier temps nous devions nous constituer un réseau de collaborateurs – un réseau pouvant couvrir entièrement le pays et introduire le meilleur antivirus – vert – du monde ! Mais comment procéder pour que cela fonctionne ? Partir sur les routes (et dans les airs) ! C’est exactement ce que nous avons fait…
Programmes de collaboration, conférences, expositions, réunions, etc. Mais le plus important fut : le » road show » – plusieurs d’entre eux même. Nous avons loué un petit jet et nous avons » parcouru les Amériques » – en mode rock’n’roll. Pas exactement. Mais il y avait de la musique rock dans le jet :).
https://instagram.com/p/0NSHq1uiXa/
New York, Chicago, Minneapolis, Denver, et ainsi de suite. Mais aussi le Mexique : Guadalajara, Monterrey. Mais lors d’autres occasions, nous nous sommes plutôt rendus dans le sud : São Paulo (Brésil), Buenos Aires (Argentine), Santiago (Chili).
Ce fut dur. Parfois, trop dur.
Les petites conférences de collaboration commençaient à l’aube, et ceci n’est pas une expression. Une présentation produit, puis une session informative marketing, et un discours en relation avec les virus, les hackers et comment les combattre. Ensuite, plusieurs réunions, puis des respirations profondes avant d’enchainer une autre cession de réunions. Plus tard, les médias ont fait leur apparition. Puis je regarde ma montre et… je me rends compte qu’il est déjà midi !
L’après-midi encore plus que le matin – présentations, discussions, réunions, interviews. J’ai d’ailleurs commencé à ressentir une certaine empathie pour les groupes de rock durant leurs tournées mondiales. Cela sonne un peu glamour et nous pourrions être enviés, mais par la suite… il faut savoir qu’on doit donner la même représentation TOUS les soirs. Vous imaginez ? Bref, je me suis perdu dans mes pensées… Ensuite en chaque début de soirée, nous étions tous dans l’avion pour nous rendre à notre prochaine destination.
Une fois là-bas, je consultais mes mails, j’écrivais sur le blog, et il était déjà minuit ! Cinq ou six heures de sommeil et – exactement comme dans le film » Un Jour Sans Fin » – on recommence la même chose le jour suivant : réunions de collaborateurs en matinée; conférence de presse à Midi et en fin de soirée, je vole vers une autre destination. Je ne sais et ne saurai jamais comment nous avons fait pour survivre. Je ne sais pas comment les rock stars font pour survivre à ce rythme. Ça doit être à ce moment-là que leurs problèmes avec la bouteille commencent ? Cependant, nous concernant, nous n’avons pas bu une seule goutte d’alcool – trop de travail à l’horizon et nous devions avoir l’esprit totalement clair.
Ce fut le moment où notre fameuse 6ème version de notre antivirus fit son entrée – exactement au bon moment : un antivirus domestique développé à partir de rien, totalement conçu à partir d’une nouvelle structure, comprenant une tonne d’applications utiles (et avancées), et avec une faible utilisation des ressources. Le produit était très en avance sur la concurrence grâce à tout cela.
Quel fut l’étape suivante ?
Nous avons fait quelque chose d’inhabituel – puisque nous avons fixé un prix plutôt élevé, puis nous nous sommes rendus ensuite sur le marché des particuliers. Nous avons expliqué aux détaillants notre positionnement sur le marché de façon simple et facile à comprendre : » produit premium, prix premium » – quelque chose qui n’était pas présent sur le marché. L’idée leur a plu. Les petites boutiques se sont donc procurées notre produit, ensuite les boutiques de taille moyenne et un peu plus tard – Walmart, Best Buy, Office Depot et tout le reste – tout ça en plaçant nos boites dans les rayons et en les vendant activement…
…C’est en vendant activement nos boites vertes que quelques années plus tard, un jour de printemps 2010, l’Agence NPD publia un rapport en relation avec la vente au détail d’antivirus aux USA. Et devinez quoi ?…
Oui, nous y sommes parvenus. Nous avons conquis l’Amérique. Nous sommes le leader des ventes antivirus !
C’est ainsi que tout a commencé en Amérique du Nord il y a 10 ans. L’autre jour, nous célébrions notre anniversaire à Woburn !
J’écris généralement peu beaucoup concernant les aventures touristiques de mes voyages en terres lointaines. Mais cette fois, exceptionnellement, je n’ai rien… Notre agenda était si chargé que nous n’avons pas eu l’occasion de visiter quelques paysages. Bon…à part celui de New York à travers le hublot de l’avion…
Oui, cette fois – un peu comme au bon vieux temps – nous avons effectué beaucoup d’heures de vol, rencontré beaucoup de personnes, donné de nombreuses conférences et beaucoup d’interviews… d’où le fait de ne rien avoir à mettre sous la dent de mes chers lecteurs.
Ah…Juste une chose… se souvenir de son numéro de chambre…
La question standard que je me pose pour la énième fois dans un énième hôtel est » où suis-je ? » car il est facile de l’oublier. En effet, le plus grand des inconvénients concernant la perte de mémoire à cause d’aller de ville en ville est… oublier son numéro de chambre d’hôtel ! Le numéro de la chambre que j’avais hier était 909. Et celle d’aujourd’hui ? Aucune idée. Je suis donc retourné à la réception :). Je vais devoir commencer à les écrire dans mon téléphone portable.
En parlant de téléphones portables…
Mon cher, tendre, adorable et aimé Sony Ericsson a cessé de fonctionner. Ou pour le moins, il ne réagit plus. Oui, on dirait qu’il est temps de changer mon petit chien. Mais je suis si attaché à lui depuis, oh… combien d’années ? Au moins 8 ans – il a toujours été à mes côtés durant tous ces voyages. Je pense que c’est le modèle Sony Ericsson qui a le plus voyagé. Mon ancien portable était exactement le même, mais il a rendu l’âme héroïquement dans une forêt en 2007, après s’être mouillé lors d’une tempête.
À bientôt les amis !