mai 27, 2016
Le darwinisme dans la sécurité informatique, Partie 3 : l’heure de s’occuper des parasites
Salut tout le monde !
Encore un article sur la théorie du plus apte appliquée au monde de la sécurité informatique. Je n’avais pas prévu une trilogie… Ça m’est venu comme ça. Comme une sorte de…
…Une sorte de.., eh bien, le problème des parasites dans le domaine de la sécurité informatique, dont je vais parler aujourd’hui, est un thème auquel je pense depuis plusieurs années. Ce discours sur le darwinisme semblait être la parfaite opportunité pour finalement m’exprimer en toute liberté. Vous allez comprendre ce que je veux dire …
Aujourd’hui mes amis : il s’agit des parasites. Pas ceux contre lesquels nous luttons (les « vrais » méchants) ; mais ceux qui clament aussi lutter contre les hackers (une question philosophique : qu’est ce qui est pire ? :).
De nos jours l’industrie informatique se développe à vitesse grand V. Il y seulement 10-15 ans, les thèmes majeurs se cantonnaient aux antivirus d’ordinateurs de bureaux, aux pare-feux et aux sauvegardes, aujourd’hui il existe des nouvelles solutions de sécurité en masse, ainsi que des nouvelles approches et idées. Parfois, on arrive à prendre une longueur d’avance ; parfois on a du rattrapage à faire. Et il arrive d’autres fois où on tombe des nues. Pas à cause de nouvelles technologies, d’innovations ou de nouvelles idées, mais de l’effronterie assumée et de l’attitude sans scrupules de nos collègues dans l’industrie de la sécurité.
Mais premièrement, laissez-moi vous expliquer comment les évènements se sont déroulés.
Il existe un service très utile, un analyseur de fichiers appelé VirusTotal. Il rassemble près de 60 moteurs antivirus, qu’il utilise pour analyser des fichiers et des URL que les utilisateurs lui envoient pour détecter des malwares et ensuite rendre son verdict.
Exemple : Joe Bloggs découvre une application ou un document suspects sur un disque dur/une clé USB/Internet. Le propre logiciel antivirus de Joe ne signale pas la présence d’un virus. Seulement Joe est le genre de type paranoïaque, il souhaite réellement s’en assurer. Par conséquent, il se rend sur le site de VirusTotal, qui ne dispose pas d’une seule solution antivirus mais d’environ 60. C’est aussi gratuit, ça va de soi. Joe télécharge donc le fichier sur VirusTotal et obtient des informations instantanées sur ce que les différents antivirus en déduisent.
Premièrement, pour clarifier : les gens de VirusTotal et ceux de Google (qui a racheté VirusTotal) sont tous les deux fermement du côté des « mecs bien ». Ils n’ont aucun lien avec les parasites. VirusTotal est dirigé par une équipe très professionnelle, qui depuis des années a accompli son travail de manière extrêmement efficace. (Pas encore convaincus ? Et si je vous dis que VirusTotal a remporté le prix MVP l’année dernière au Security Analyst Summit (SAS) ?) Aujourd’hui, VirusTotal s’est imposé comme un des plus importantes détecteurs d’échantillons de malwares et d’URL malveillantes, et c’est aussi un merveilleux outil archéologique pour détecter des attaques ciblées.
Recognizing VirusTotal for enduring contribution to security research #SaveTheWorldMVP #TheSAS2015 pic.twitter.com/lZTjN30Xwg
— J. A. Guerrero-Saade (@juanandres_gs) February 16, 2015
Le problème se trouve avec une poignée d’utilisateurs louches de l’analyseur de fichiers, qui, hélas, deviennent avec audace de plus en plus effrontés dans leur comportement. En lire plus :Le darwinisme dans la sécurité informatique, Partie 3 : l’heure de s’occuper des parasites