décembre 24, 2018
Le meilleur du monde de la cybersécurité en 2018
Mesdames et Messieurs ! J’ai l’honneur de vous présenter la dernière édition des actualités du monde de la cybersécurité de 2018. Je ressens toujours le besoin de faire un léger résumé et récapitulatif à cette période de l’année, pour que l’on puisse commencer la nouvelle année de façon positive 😊. Aujourd’hui, nous allons parler des informations les plus importantes, stupides, drôles et bizarres du monde de l’informatique et de la cybersécurité que nous avons vues sur nos écrans en 2018. Parlons d’abord du professionnalisme des médias ; vous savez, ces qualités comme l’objectivité, le journalisme d’investigation, et la vérification des faits. Ou mentionnons plutôt l’absence de tous ces aspects.
En octobre, Bloomberg Businessweek a publié une « étude » au titre assez accrocheur, rédigée par un journaliste bien connu pour ce genre d’articles. La première partie du titre est assez parlante : The Big Hack. Cette histoire repose sur des informations fournies par une personne anonyme (surprise, surprise !), prétend que le hardware fabriqué par Super Micro contient des bugs, et que ce serait soi-disant le cas depuis plusieurs années. Les puces ont prétendument été trouvées par le personnel d’Apple et Amazon, et les autorités américaines mènent une enquête depuis 2015. C’est là où ça devient intéressant…
US plans to retaliate by implanting tiny “chips” in all hardware sent to China according to 17 unnamed sources. pic.twitter.com/ovqChUm6EI
— Brian Bartholomew (@Mao_Ware) October 6, 2018
Amazon a nié avoir connaissance de ces bugs, alors que Tim Cook, directeur général d’Apple, a dit que ce n’était qu’un tissu de mensonges, et a demandé le retrait de l’article. Super Micro a déclaré ne jamais avoir reçu de plaintes de la part des clients, ou de questions des autorités (rien de vraiment surprenant !). Dans les 24 heures suivant la publication, les parts de Super Micro ont chuté de 60 %. L’entreprise a fait appel à une société externe pour mener une enquête. Elle n’a trouvé aucune preuve permettant de corroborer les allégations des journalistes. Il semblerait que Bloomberg ne soit pas pressé de s’excuser, même si un autre journaliste a été chargé de faire plus de recherches.
Bloomberg Businessweek® — DOES IT EVEN MATTER IF IT HAPPENED?™ https://t.co/0fMmZZCmmu
— Tavis Ormandy (@taviso) December 11, 2018
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