Archives mensuelles : mai 2017

Ils m’ont posé toutes les questions possibles…. !

Bonjour mes amis !

Hier, j’ai présidé l' »Ask Me Anything » (AMA) sur Reddit. Je souhaitais prendre un moment pour remercier les participants pour toutes leurs questions, en particulier les plus difficiles. Donc nous y voici : merci à tout le monde pour cette grande session de questions et réponses ! Elle était bien sûr de grande envergure, avec des questions allant de la sécurité des smartphones à la Formule 1 jusqu’à… ma nourriture et mes boissons préférées, plus bien sûr les requêtes obligatoires sur la façon dont prononcer mon surnom et… Star Wars. En réalité, vous mes amis, m’avaient posé tellement de questions que je ne pouvais pas répondre à toutes en même temps. Je vous encourage toutefois à lire le fil complet ici. Peut-être que certaines des réponses ont répondu à vos questions ; si non, n’hésitez pas à me poser plus de questions auxquelles je répondrai dans un prochain article de blog directement sur Reddit.

En parallèle avec l’AMA, une audience a eu lieu à Washington D.C où des inquiétudes ont été soulevées au sujet de Kaspersky Lab. Cela n’a rien de nouveau pour nous : nous avons pris l’habitude d’être confrontés à de fausses allégations. Cependant, nous allons aborder quelques-unes des questions qui ont été soulevées là-bas et qui se sont frayées un chemin parmi la communauté Reddit :

Votre entreprise a-t-elle agi sous le compte de SORM (système pour activité d’enquête opératoire) pour exploiter des serveurs en Russie ?

Non. SORM est dédié aux fournisseurs d’accès à Internet et aux compagnies de télécommunication, et nous n’en faisons pas partie. Il en va de même pour PRISM ou des systèmes similaires (fil AMA)

 

Le Comité du renseignement du Sénat pose actuellement des questions aux responsables de la communauté du renseignement. On leur a tout simplement demandé s’il serait judicieux d’exécuter le logiciel Kaspersky sur leurs ordinateurs. La réponse a été unanime : non. Qu’en pensez-vous ?

Je ne partage pas leur avis, et je suis vraiment désolé que ces gentlemen ne puissent pas utiliser le meilleur software sur le marché à cause de raisons politiques. (fil AMA)

Quelle est votre réaction face au Comité du renseignement (le Directeur de la CIA Mike Pompeo, le Directeur intérimaire du FBI Andrew McCabem, le Directeur national du renseignement Dan Coats, le Directeur de l’Agence nationale de renseignements géospatiale Robert Cardillo, et le Directeur de l’Agence de renseignements de la Défense le Lieutenant Général Vincent Steward), concernant la déclaration universelle d’un manque de confiance du logiciel Kaspersky Lab sur leurs systèmes ?

Une fois de plus, je pense qu’à cause de raisons politiques, ces gentlemen n’ont pas d’autre choix, et sont privés de l’opportunité d’utiliser le meilleur logiciel de sécurité sur le marché sans aucune raison ou preuve réelle d’actes répréhensibles de notre côté. Je serais très heureux de témoigner devant le Sénat, de participer aux audiences et de répondre à toutes les questions qu’ils souhaiteront me poser. (fil AMA)

 

Y’a-t-il une porte dérobée dans votre logiciel ?

Notre logiciel est conçu pour protéger nos clients, pas pour pirater leurs appareils. Il n’y a pas de fonctionnalité cachée dans nos produits, y compris les portes dérobées. (fil AMA).

Sur notre relation avec Michael Flynn

Pour clarifier les choses : Nous avons payé un conférencier pour la conférence publique du district de Columbia. Rien de scandaleux ici, c’était un bon locuteur. (fil AMA)

 

Sur les inévitables questions du KGB et les fausses informations : Le statut d' »Agent KGB un jour, Agent KGB toujours » est-il vrai ?

Je ne peux pas vraiment dire, je n’ai jamais été employé ou agent pour le KGB. (fil AMA)

Sur les allégations selon lesquelles nous aidons les gouvernements à commettre des cybercrimes

Kaspersky Lab n’a aucun lien avec des gouvernements, et l’entreprise n’a jamais aidé, et n’aidera jamais aucun gouvernement dans le monde à des fins de cyberespionnage (déclaration complète).

En conclusion, nous n’avons pas été invités à participer à des audiences ou à des enquêtes. Comme mentionné précédemment, nous sommes toujours heureux d’assister à des enquêtes où notre expertise pourrait bénéficier pour le bien commun ou rencontrer un panel du Congrès avec des questions sur le travail de mon entreprise.

Un ascenseur sur Internet vs. Internet dans un ascenseur

J’ai une très bonne opinion du leader mondial Schindler, fabricant d’ascenseurs et d’escalators (La prochaine fois que vous prendrez ce moyen de transport, prêtez attention au logo du fabricant). De mon point de vue, cette entreprise mérite un profond respect et ses pratiques commerciales doivent être étudiées et prises en exemple. Cependant, lorsque je vois le stand de l’entreprise à une exposition, rempli de slogans comme celui-ci, ça me donne des frissons dans le dos, je commence à me sentir mal à l’aise concernant le monde qui m’entoure, et mon œil gauche commence à se contracter. Pourquoi ?

Il y avait trois slogans qui me posaient problème :

– Comment puis-je transformer mon ascenseur en natif numérique ?
– Qu’est-ce que fait votre ascenseur lorsque vous dormez ?
– Pouvez-vous trouver votre ascenseur en ligne ?

Si vous jetez un coup d’œil de plus près, vous pouvez les voir sur cette photo :

Ça n’a pas dû déranger grand monde, mais ça m’a un peu inquiété. Bien sûr, vous comprenez… Un ascenseur sur Internet n’est pas aussi dangereux qu’Internet dans un ascenseur ! Je vais en faire des cauchemars ce soir. Non, je ne suis pas en train d’essayer de vous faire peur. Et je ne veux pas que quelqu’un rêve d’ascenseurs !

L’exposition avait lieu à la Foire de Hanovre, la méga exposition annuelle des solutions industrielles. Elle est dédiée à l’automatisation, la fabrication, l’industrie de l’énergie, à toutes sortes de robots, aux pièces de rechange les plus rares et autres types de magie industrielle moderne.

En lire plus :Un ascenseur sur Internet vs. Internet dans un ascenseur

Enfin, ce n’est pas si calme sur le front antitrust.

L’automne dernier, sur notre marché intérieur, nous avions fait appel au Service anti-monopole russe (FAS) en déposant une plainte contre Microsoft concernant ses violations de la législation antitrust.

Malgré un long silence radio, notre demande a bien été traitée, lentement mais sûrement. Et ne prêtez pas attention à des articles inexacts concernant le non-dépôt de réclamations similaires auprès de la Commission européenne : cela date d’une interview que j’avais donnée en Allemagne dans laquelle j’avais été induit en erreur, et probablement perturbé par la traduction. Nous n’avons certainement pas l’intention de « retarder temporairement » le dépôt de notre plainte de concurrence auprès de la Commission Européenne.

Et qu’importe, au lieu de lire des articles, il vaut toujours mieux vérifier la source des informations. Donc, je suis ici avec de vraies nouvelles et des détails confirmés et des plans que je peux partager en ce moment ne compromettant ni les normes éthiques ni les normes juridiques.

D’accord. Commençons…

Microsoft a pris une approche à deux volets : (i) démentis formels (ce qui est logique) ; et (ii) mesures pratiques spécifiques dans le but de faire face aux demandes antitrust

Tout d’abord, comme on s’y attendait, Microsoft n’est pas d’accord avec nos réclamations. « Nous n’avons pas créé de conditions », « Nous n’avons pas enfreint… », et même : « Nous ne dominons pas… » Mais les faits sont des éléments obstinés, et en dépit des refus formels, Microsoft a en réalité pris quelques mesures cruciales pour rectifier le tir. Et il semblerait que nos actions aient encouragé Microsoft à le faire. Bien sûr, il reste encore à faire, mais il s’agit au moins d’un bon départ afin de s’assurer que les consommateurs ont la chance de choisir la bonne solution de cybersécurité pour eux en particulier.

Il s’est avéré que Microsoft a pris une approche à deux volets : (i) démentis formels (ce qui est logique) ; et (ii) mesures pratiques spécifiques (bien que petites) pour aller à la fois à la rencontre des utilisateurs et des développeurs indépendants de logiciels.

Je laisserai de côté les démentis formels ici, je souhaite cependant dans cet article vous en raconter un peu sur ces « mesures pratiques » qui ont été prises récemment par Microsoft. Jetons un œil à trois exemples notables de celles-ci :

Exemple numéro 1 : la page de configuration alarmante de Windows Defender PC.

Une des réclamations que nous avons faite auprès de Microsoft concernait la confusion de la page de statut de Windows Defender PC qui pouvait induire en erreur, comme ci-dessous :

La bonne nouvelle c’est que Microsoft a modifié la page de statut précédemment affichée lors d’une récente mise à jour, abordant plusieurs des éléments confus et trompeurs que nous avons décrits.

Par conséquent, quelle était la page de statut originale et quelles étaient nos objections ?

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